A bas la répression coloniale : texte à télécharger

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Celles et ceux qui soutiennent le combat du peuple kanak ont raison de dénoncer la « déportation » des militants de la CCAT vers les prisons françaises. Comment qualifier autrement la décision d’envoyer des militants politiques, anticolonialistes, à 17 000 km de leur pays, la Kanaky, loin de leur peuple, de leurs camarades de lutte, et de les disperser dans différentes maisons d’arrêt en France ?

Cette décision est une nouvelle provocation contre le peuple kanak et ses alliés ; une réponse purement répressive à ses revendications politiques, à commencer par celle du retrait total et définitive de la loi sur le dégel du corps électoral.

Macron n’a pas cessé de nier la légitimité du combat du peuple kanak et de tous ses alliés, pour l’indépendance, en escamotant le processus de décolonisation inscrit dans les accords politiques, consignés dans la constitution.

Quand la révolte a éclaté en Kanaky au lendemain de l’adoption de cette loi, il n’a eu comme seule réponse, la répression policière et militaire pour « restaurer l’ordre », ciblant déjà les dirigeants politiques de la CCAT, en les qualifiant de mafieux, de délinquants.

Alors que le mouvement indépendantiste demandait l’instauration d’un véritable dialogue et de véritables négociations, tout en lançant un appel à lever les barrages, Macron et les représentants de l’Etat colonial ont continué à prendre le parti des anti indépendantistes les plus radicaux et ont décidé de frapper les leaders du mouvement kanak, en les emprisonnant.

Macron pratique la provocation permanente, quitte à susciter une nouvelle flambée de révoltes. Cela, alors qu’il n’a pas de majorité, que son gouvernement est en sursis, et qu’il est de plus en plus isolé dans son propre camp ! C’est un dangereux pyromane.

Des mobilisations, organisées en toute hâte, ont déjà eu lieu, notamment à Paris, pour dénoncer cette politique et exiger la libération des militants emprisonnés : il faut les amplifier.

Paris, 23 juin 2024

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