A bas la répression coloniale en Kanaky ! Libération des responsables de la CCAT

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Le 19 juin, le forces de l’ordre et la justice coloniale ont arrêté 11 dirigeants indépendantistes et membres de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), à Nouméa. Les locaux de la CCAT et de l’Union Calédonienne (UC) ont été perquisitionnés. Les accusations portées contre ces militants sont particulièrement graves : association de malfaiteurs, bande organisée, complicité par instigation de crimes de meurtre… Le but : criminaliser, réprimer, intimider et essayer d’isoler la CCAT.

Cette opération de police intervient au lendemain de le remise d’une « lettre de Macron aux Calédoniens », « par le biais des élus », dans laquelle il parle de dialogue, réécrit l’histoire et annonce « dans la circonstance, de ne pas réunir le Congrès », qui, de toute façon ne peut être réuni, du fait de la dissolution de l’Assemblée nationale !

Mais son principal message est une injonction : « levée des barrages et condamnation des violences » et les accusations et les poursuites contre « quelques-uns » qui les ont encouragées. Ces « quelques-uns », ce sont les responsables de la CCAT.

 

Pas un mot sur les milices anti indépendantistes armées qui font la chasse aux Kanak.

Pas un mot sur les morts kanak, dont le nombre dépasse les chiffres officiels.

Pas un mot sur les arrestations de Kanak qui continuent : aucun chiffre, aucune indication sur les lieux de détention, notamment en France…

 

Les anti indépendantistes radicaux exultent : « il était temps » a dit S.Bakès, pendant que « les Loyalistes et le Rassemblement » se félicitent que « l’Etat a enfin entendu les exigences de Calédoniens » et se réjouissent de l’arrestation du porte-parole de la CCAT, Christian Tein « et de ses complices ».

 

Alors que Macron est politiquement affaibli, que le gouvernement est en sursis, il fait le choix de la provocation, de la répression pour essayer d’étouffer la crise coloniale. C’est inacceptable et c’est voué à l’échec.

 

Les forces indépendantistes appellent les Kanak, notamment les jeunes, à ne pas tomber dans la provocation.

Le peuple kanak et ses organisations ont besoin du soutien le plus large pour résister à l’offensive répressive et pour poursuivre leur combat pour sa pleine souveraineté.

Nous devons faire pression pour faire cesser la répression coloniale contre le peuple kanak, contre le mouvement indépendantiste et pour la libération immédiate des responsables politiques kanak arrêtés.

Notre parti, membre du Collectif Solidarité Kanaky ([1]), appelle à participer et à relayer ses initiatives.

 

Paris, 19 juin 2024

PARTI COMMUNISTE DES OUVRIERS DE France

[1] https://solidaritekanaky.fr/

Texte à télécharger :

kky_A bas la répression coloniale

 

Texte du collectif Solidarité Kanaky