Au global, le nombre de manifestants a été plus élevé que celui des manifestations du 5 décembre. Partout, la mobilisation des enseignants a été particulièrement forte, avec des groupes compacts, derrière les banderoles des établissements. Les enseignants n’ont aucune confiance dans les promesses fumeuses du ministre sur les futures augmentations de salaires et savent que pour eux, la retraite à points signifie des retraites amputées de plusieurs centaines d’euros par mois.
A Paris, où la grande majorité des lignes de métro étaient toujours fermées et où les RER circulaient en nombre réduit, les travailleurs de la RATP étaient plus nombreux dans la manifestation que le 5 décembre, que ce soient les conducteurs ou les ouvriers de la maintenance (Métro, RER et bus). Les cheminots étaient clairement identifiés avec leurs drapeaux, avec un nombre important de conducteurs de trains et les ouvriers des ateliers qui manifestaient ensemble. De façon générale, la fonction publique était très mobilisée. Les personnels de santé, une nouvelle fois dans la rue pour dénoncer les annonces dérisoires de la ministre Buzyn, ont souvent rejoint les cortèges intersyndicaux qui dénonçaient la retraite à points. Les pompiers étaient à nouveau présents, en uniformes, de même que les personnels de l’audiovisuel public, les métiers artistiques, les avocats, des magistrats, sans oublier les salariés de la fonction publique territoriale.
Les manifestations étaient déterminées et les mots d’ordre le plus repris étaient ceux qui déclinaient le refus de la retraite à points.
Les travailleurs et le syndicalistes du privé étaient présents dans ces manifestations, en particulier dans les villes industrielles. Mais il est clair qu’il est difficile d’organiser la grève dans les entreprises privées.
La présence de la CFDT est restée limitée : à Paris, elle n’était pas ridicule, mais ce n’est pas la CFDT qui a fait grimper le chiffre des participants.
Notre parti a mis l’accent sur la diffusion du tract et du journal, avec une « une » qui collait bien à l’atmosphère de cette manifestation. De nombreux camarades ont animé des cortèges, notamment avec les mots d’ordre que nous avions déjà scandés lors des deux dernières manifestations.
BORDEAUX
70000 manifestants : une marée humaine
Énorme mobilisation. Cette fois ce sont les jeunes qui ont frappé par leurs centaines, leur diversité (collèges, lycées professionnel, étudiants en lutte de la fac de Bordeaux Victoire) et par leur enthousiasme. Cela n’a pas effacé les milliers de retraitéEs toujours et encore présentEs.
Le cortège a fait honneur aux hospitaliers, en lutte depuis des mois face à un gouvernement manœuvrier à l’image de la ministre de la santé Buyzin, en les plaçant en tête de manif’ juste après la banderole de l’intersyndicale. Les points forts ont été : les cheminots nombreux et soudés ; venus à 700, ils se retrouvèrent 1.000 à l’arrivée ; les très nombreux enseignants notamment derrière la FSU et ses différentes sections plus animées et motivées que jamais, à la mesure du coup porté à cette profession par ce projet de loi ; des avocats, des pompiers nombreux, la Construction, la FILPAC. Et les boîtes privées de Bassens : SIAP, SAIPOL, et les territoriaux Rive Droite ; les sections de la CGT (ses UL, fonction publique, Educ’Action, les postiers, Dassaut Aviation, etc…) ; un millier de GJ environ se sont regroupés passant en tête de manif’ pour être vus et entendus : l’intersyndicale a laissé s’exprimer leur grande colère contre Macron et son gouvernement.
L’exigence portée par cette manifestation était le RETRAIT, même si des craintes et des doutes demeurent quant à l’issue de cette lutte, avec des expressions telles que « Mieux vaut un Noël de galère qu’une retraite de misère ! » ou encore « On ne lâchera rien ! ».
Des jeunes scandaient : « Solidarité internationale avec les travailleurs opprimés du monde – avec les peuples opprimés du monde ».
Près d’un millier de tracts du Parti diffusés et quelques LF vendus.
La lutte va se poursuivre par des initiatives locales à construire telles celle de l’UL CGT Mérignac qui a « bloqué » la route qui mène à l’aéroport ce mardi matin tôt, ou comme celle qu’a mené l’UL CGT de la Presqu’île la veille par la diffusion de tracts POUR LE RETRAIT, à l’embauche de milliers de travailleurs, ou enfin celle que mènent cette nuit des militants contre l’entrepôt frigorifique TFE à Bègles, ou enfin le « blocage » du dépôt de bus TBM de Bordeaux-Benauge très tôt vendredi dernier, en attendant un nouvel appel de l’intersyndicale.
GRENOBLE
28 000 manifestants à Grenoble le matin, 1500 à Vienne, 5000 à Bourgoin, 1500 à Vienne, 300 à La Tour du Pin et Vienne.
Une manif une nouvelle fois très nombreuse et très combative. On note notamment une mobilisation de plus en plus importante de tout le secteur enseignant (collèges, lycées, université…). Participation conséquente des pompiers, des jeunes toujours aussi nombreux dans les cortèges étudiants et lycéens, mais aussi jeunes travailleurs dans les cortèges syndicaux. Une grande unité au niveau des mots d’ordre pour le « retrait de la retraite à point » mais aussi « de cette société, on n’en veut pas », de plus en plus de monde ajoutant « on la combat ! ».
Cortège CFDT en fin de manif.
La manifestations centrale a été alimentée par des manifestations parties des quartiers, comme celle partie des quartiers Sud (Malherbe) grossie en cours de route de près de 300 personnes.
Nos camarades ont diffusé le tract national et 55 numéros de La Forge de décembre
A noter également une grosse mobilisation à l’hôpital à partir de la mi-journée.
CLERMONT
La manifestation a réuni jeudi matin plus de 20 000 manifestants. Intersyndicale CGT, Solidaires, FO, FSU, quelques drapeaux CFDT, des gilets jaunes également. Discours plutôt offensifs des syndicats qui demandent le retrait du projet de loi. Il a été rappelé les nombreuses violences policières et la dérive autoritaire de l’Etat. Un militant avait, en effet, été violemment interpellé le 5 décembre pour avoir tagué « Wissam », un jeune clermontois battu à mort dans un commissariat le 31 décembre 2011. Ce militant sera jugé le 30 janvier 2020.
LYON
40 000 manifestants, plus que le 5 décembre ; un grand nombre de corps de métiers représentés ; les avocats, en robe, la culture, par exemple une danseuse de l’Opéra peut prendre sa retraite à 42 ans, en supprimant le régime spécial, elle partira à 64 ans ???!!! Les égoutiers, et bien sûr, les cheminots, les gaziers et électriciens, la métallurgie, la chimie, les services publics, les enseignants en très grand nombre, les jeunes (les lycéens de l’UNL ont été ovationnés à leur arrivée !) et la Santé, en force et en nombre, avec une multitude de panneaux, de banderoles, et TOUS avec une énergie redoutable, une volonté de faire casser ce projet ; une véritable lame de fond.
La journée a été accompagnée par des blocages : le rectorat, le port Edouard Herriot, le dépôt de bus TCL ; et des coupures d’électricité dans un certain nombre de foyers.
VILLEFRANCHE
1200 manifestants, ce sont les enseignants qui donnent le ton. Le mouvement syndical a mobilisé et les gilets jaunes ont participé à la manifestation.
TOURS
Entre 7500 et 15000 manifestants, soit à peu près la même fourchette que dans la manifestation du 5 décembre.
C’était aussi une journée de lutte dans la santé. La mobilisation a été moindre que le 14 novembre qui était spécifique de la santé; les étudiants en médecine n’étaient pas très nombreux car ils étaient en période de partiels ni les étudiants orthophonistes très présents le 14novembre
Néanmoins le cortège Santé qui était parti de l’Agence Régionale de Santé ne passait pas inaperçu. Il a rejoint le cortège interprofessionnel pour les retraites contre la réforme à points en passant devant le piquet de grève des cheminots, devant la gare. Les prises de parole des personnels de la Santé ont dénoncé les conditions de travail et développé la nécessité de rejoindre la lutte pour les retraites. A noter : les salariés de la CNAV et de la CPAM se sont joints à ce cortège de la santé ainsi que des pompiers.
Les cheminots en grève étaient également en tête de la manifestation interprofessionnelle. Dans le cortège on retrouvait toutes les catégories professionnelles déjà présentes le 5 ; les enseignants les territoriaux, avec davantage d’entreprises du secteur privé. Les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires avaient mobilisé, rejoints par des gilets jaunes. Une petite centaine de militants de la CFDT fermait le cortège. Les féministes étaient aussi présentes pour dénoncer les conditions de la retraite à points pour les femmes.
Nous avons diffusé tracts et journaux
TOULOUSE
Une mobilisation au moins aussi importante que le 5 décembre avec 2 cortèges CFDT et UNSA pas très fournis, qui venaient s’ajouter à l’intersyndicale CGT, FO, Solidaires, FSU, UNL, FNL, UNEF, CGC CFTC déjà mobilisés depuis plusieurs semaines. Selon les organisateurs nous étions 120 000 à Toulouse jeudi 17 décembre. Les mêmes secteurs étaient représentés, à travers des cortèges fournis, avec banderoles ou camions : les enseignants, hospitaliers, cheminots, énergie, la poste, télécom, précaires du spectacle, jeunes, salariés des facs, conseil départemental, Airbus, Safran, avec la présence ici et là de travailleurs d’autres boites du privé venus s’ajouter pour certains de façon visible avec badges, chasubles, ou tenue de travail. Otis, et TOTAL notamment.
Une même colère et un même rejet de cette réforme. Un bout de cortège FO scandait : « ni acceptable ni amendable retrait de la réforme ! ».
Le secteur de la santé avait des mots d’ordre et un camion. La FSU a toujours autant de succès avec une chorale très étoffée qui entraine beaucoup de monde. Peu de tracts politiques dans l’ensemble. Les organisations politiques étaient présentes, à travers des militants avec badges et des drapeaux. Nous avons distribué notre tract et proposé le journal.
Une réunion sera organisée jeudi 19 au soir à la bourse du travail.
CARCASSONNE
La mobilisation est remontée au niveau de celle du 5 décembre. La CGT a encore formée l’essentiel du cortège, avec FO encore bien mobilisé également. Dans une moindre mesure FSU. A noter la présence importante de la confédération paysanne qui reste constante à chaque fois depuis le début. La CFDT était quasiment inexistante.
PAU
Le retrait de la réforme des retraites : une exigence réaffirmée
Entre 10 et 14.000 personnes ont défilé à Pau mardi 17 décembre. Les plus gros cortèges étaient emmenés par la CGT, FO et les enseignants en grève. A noter la présence de la CFDT en fin de cortège.
Des secteurs sont très mobilisés : les cheminots, les salariés de l’énergie (ENEDIS, SUEZ, GRDF…) ; ainsi que des ouvriers du bassin de Lacq (Arkéma, Toray, Total). La présence des territoriaux, des salariées des crèches et des transports publics (STAP de Pau) a aussi été remarquée. Beaucoup de gilets jaunes étaient présents.
L’éducation était largement mobilisée autour des lycées et collèges palois à la pointe du mouvement. Certains comptabilisant déjà une dizaine de jours de grève.
Les manifestants étaient déterminés à obtenir le retrait de cette réforme des retraites. Les slogans, les pancartes étaient nombreuses, dénonçant cette réforme par points qui va faire baisser les pensions des salariés, ou encore tournant en dérision la propagande gouvernementale ou l’épisode Delevoye.
Le Parti a été visible en distribuant le tract national et avec son habituel stand où ont été vendus ses journaux, badges et brochures.
A noter, des opérations escargots dans les Landes pour rejoindre la manif à Mont-de-Marsan. A Anglet, des actions autour des cheminots : blocage d’une projection de La République en Marche avec dépôt de fumier et banderoles. Mercredi 18, blocage de la gare de Bayonne et des rares trains qui circulent.
Le combat continue. Des actions sont déjà prévues dans les Landes, le Pays Basque et espérons le Béarn.
EST
De façon générale, en Alsace, les manifestants ont été plus nombreux dans la rue
Il y a la guerre des chiffres comme toujours, mais la plupart des militants ont vu que la mobilisation de ce 17 décembre était en hausse. Même le journal local a dû reconnaître que c’était une « Mobilisation réussie en Alsace » … « en hausse par rapport au 5 décembre » (la « une » des DNA du 18 décembre 2019). Le nombre de cortèges a augmenté. Des rassemblements ou des cortèges ont eu lieu dans les villes moyennes (Haguenau, Sélestat, Molsheim)
STRASBOURG
Plus de 12 000, toujours déterminés. Déterminés à ne pas lâcher sur le refus de la retraite à points.
De nombreux drapeaux, pancartes, banderoles, expressions … Une manifestation animée, dynamique, les militants avaient la pêche. Autour de la banderole de Punch, une animation a eu lieu avec des militants venus de plusieurs secteurs, avec des mots d’ordre qui fusent et qui sont repris. Les manifestants avaient voulaient faire du bruit, se faire entendre, avec tous les moyens (taper sur de vieilles casseroles, sifflets, sirènes, …). Des mots d’ordre permettaient de « sortir politiquement » la colère et les exigences.
Le secteur privé était bien représenté : Punch, des salariés de Supra avec la CGT en lutte pour leurs emplois face à un dépôt de bilan, Safran, l’Agro-alimentaire, de nombreux salariés et militants d’entreprises,
Les travailleurs de la SNCF étaient là en masse, ceux de l’énergie, etc.
Dans la fonction publique, ce sont les enseignants (collège, lycée, avec un taux de grève important) et les enseignants chercheurs, ainsi que la santé et le social qui faisaient nombre. Une banderole du CNRS était présente. Il y avait également la Finance, Télécom, Poste …
Le nombre de jeunes, soit en cortège, soit disséminés dans les divers cortèges professionnels et associatifs, était très important. Des personnes venues en famille … Également des associations, les organisations politiques, des gilets jaunes.
Une forte motivation qui s’est aussi exprimée par un nombre important d’assemblées générales, dont beaucoup dans l’enseignement. Et dans la manifestation, tous se côtoyaient contents d’être ensemble, de faire force.
Le parti a eu de nombreuses discussions, autour de La Forge qui a été diffusée amplement, de même que le tract. Les gens accrochaient sur la page de garde du journal ; il faut une riposte d’ampleur, nous ne devons pas lâcher sur la retraite à points. La photo a marqué. Beaucoup étaient aussi d’accord sur le lien entre la situation nationale et internationale : le gouvernement nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour le social et les retraites alors que les dépenses militaires augmentent. L’article « Armée française hors d’Afrique » était bien accueilli. Certains ont pris le journal par rapport à cette analyse et les articles sur l’international.
La CFDT a défilé à part, après la banderole du PS. Le mot d’ordre était focalisé autour du refus de l’âge pivot à 64 ans. Cette position ne fait pas l’unanimité ; le 5 et le 10 décembre, des militants CFDT étaient dans la manifestation pour refuser la retraite à points. La discussion que nous avons pu avoir avec des militants de la manifestation de l’intersyndicale montrait que c’est le refus de la retraite à points qui est l’essentiel de notre combat aujourd’hui : que ce sera un nouveau verrou qui saute pour la casse du système social en France, si la retraite à points passe.
MULHOUSE
Les manifestants étaient plus nombreux que dans la manifestation du 5 décembre, plus de 4000.
Il y avait beaucoup de monde : des enseignants, ouvriers, cheminots, agents de la santé et même des avocats … (CGT, FO, Sud, FSU …). Vers la fin des gilets jaunes ont rejoint la manif.
Les cortèges syndicaux étaient bien organisés. Beaucoup de combativité et détermination. On sentait la colère.
Parmi les mots d’ordre :
Public privé c’est tous ensemble qu’il faut lutter
Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère de cette société-là, on n’en veut pas
Nous avons ajouté à ce dernier mot d’ordre : les femmes dans le précaire et à la fin « de cette société là on n’en veut pas on la combat »
Nous avons pu lancer un autre mot d’ordre : « pas un jour de plus par un euro de moins, non, non, non à la retraite à points », même si c’était difficile sans méga.
Nous avons défilé la plupart du temps dans le cortège CGT. Nous avons diffusé des dizaines de numéros de LA FORGE.
BELFORT
La mobilisation du 17 est repartie à la hausse sur Belfort, avec les manifestants, militants et salariés grévistes du public et du privé, retraités, partis politiques de gauche, syndicats. La CFDT avec une cinquantaine de militants était venue avec son propre camion-sono.
La jeunesse qui a été plus nombreuse que la semaine dernière a bien participé à l’animation de la manifestation, avec des mots d’ordre en lien avec la situation qu’ils vivent, la crainte pour leur avenir, le refus de la retraite à points et la situation environnementale.
A l’arrivée devant la préfecture, les cheminots CGT avaient organisé une petite partie festive (restauration, musique) permettant aux manifestants de rester ensemble et partager un moment convivial en poursuivant les discussions.
Rendez-vous a été donné pour le 21.
VOSGES
Fortes mobilisations ce mardi 17 décembre, avec 500 manifestants le matin à St Dié et près de 6500 manifestants à Epinal l’après-midi, plus fort encore que le 5 décembre qui avait réuni 5000 manifestants. Forte mobilisation de la SNCF, de l’énergie et la Santé, avec un bon groupe des Ehpad.
Quelques débrayages dans les entreprises du privé, mais là il y a encore un effort de mobilisation et d’information à réaliser pour mobiliser les troupes
Des cortèges dans les 4 coins de la Lorraine, 6500 à Metz, 8000 à Nancy, à Toul, Verdun, Sarrebourg.