Rassemblement devant la prison d’Aiton (73)

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Joseph Porempoea est arrivé au centre pénitentiaire d’Aiton (en Savoie) le 19 juin. Ce boulanger Kanak, père de famille avait été condamné en mars dernier à 4 ans de prison pour avoir participé aux premières mobilisations contre le dégel du corps électoral. Initialement incarcéré en Nouvelle-Calédonie, pourquoi a-t-il été envoyé en métropole ? Pourquoi sa demande de rester dans une prison du Pacifique n’a-telle pas été acceptée par le juge de d’application des peines ? : « Je voulais dénoncer de graves bavures policières en prison, j’avais pris contact avec un avocat et un comité de soutien, je collectais des témoignages de mes codétenus. » C’est ce qu’il a pu expliquer à Jean-François Coulomme, député LFI de Savoie, qui a pu le visiter dans sa cellule samedi 21 septembre. A cette occasion, le Collectif solidarité Kanaky de Grenoble de l’Isère avait organisé un rassemblement devant le centre de détention. Une trentaine de personnes, militants isérois ou savoyards, du NPA, du PCOF, de la CNT, de l’UCL et de Survie… s’y sont retrouvées avec drapeaux kanak, banderoles et panneaux. J.F. Coulomme a transmis les éléments qu’il avait pu recueillir. Un militant du MKF (Mouvement des Kanak en France) a pris la parole pour rappeler le contexte, et les exigences du mouvement indépendantiste kanak.

Joseph, comme beaucoup d’autres Kanak, s’est retrouvé d’un jour à l’autre sans rien, dans un terrible isolement à 17 000 km de chez lui. Les premières semaines ont été très dures, avant que des premiers contacts aient pu être établis avec lui. S’il les a entendus, les bruyants « Kanaky solidarité » scandés sous les murs de sa prison, lui ont sans aucun doute mis du baume ai cœur. Maintenant que nous connaissons sa présence à Aiton et son n° d’écrou, solidarité matérielle et soutien moral vont continuer à lui être apportés.

J-F. Coulommes rend compte de sa visite à Joseph et répond à nos questions. L’intervention du MKF

Joseph se considère, à juste titre, comme prisonnier politique. C’est ce que   rappelait les affichettes que nos camarades avaient réalisées.