Les « marches pour la paix » du 21 septembre

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A Paris, le rassemblement des « marches pour la paix » s’est tenu de 15h30 à 18h sur la place de la République. Entre 300 et 500 personnes sont passées, ont écouté les différentes interventions, entrecoupées de chansons pacifistes.

Les chevilles ouvrières de ce rassemblement, la CGT et le comité francilien du Mouvement de la Paix, ont contribué au succès de ce rassemblement au cours duquel une vingtaine d’organisations se sont exprimées au micro. L’arrêt de la guerre en Ukraine, avec l’exigence de l’arrêt des livraisons d’armes françaises, la condamnation du génocide que mène Israël contre le peuple palestinien et de la guerre qu’Israël est en train d’étendre au Liban, l’augmentation des budgets de guerre et de la militarisation, les menaces de guerre nucléaire et la solidarité avec les peuples des colonies françaises, la Kanaky, la Martinique, la Guadeloupe, ont été développés par les différents intervenants.

L’importance de ce rassemblement ne se mesure pas seulement au nombre de participants, qui reste modeste. Il a montré qu’il y a un certain nombre de questions, d’axes de lutte, d’exigences qui sont davantage partagés. Ils tournent autour de la question de la lutte contre les guerres impérialistes, auxquelles participe l’impérialisme français (un terme que toutes les organisations ne reprennent pas, mais qui « parle » de plus en plus), contre la militarisation de l’économie, de la société et des esprits et pour la solidarité entre les peuples et le soutien à ceux qui luttent pour leur émancipation. Il fat travailler à ce qu’elles prennent plus de place dans les axes de mobilisation de ces différentes organisations. L’engagement de structures et de militants de la CGT est, de ce point de vue, important. Cela s’est vu à Paris et dans toutes les initiatives prises dans la cinquantaine de villes où des rassemblements se sont tenus.

Chers amis

Le combat « pour la paix » est aujourd’hui, plus que jamais, un combat contre les guerres impérialistes. Il faut les faire cesser, et, pour ce qui nous concerne, nous devons lutter contre la participation directe et indirecte de l’impérialisme français à ces guerres.

Sur la guerre en Ukraine, que nous qualifions de guerre entre puissances et blocs impérialistes, il est clair que nous ne soutenons ni la Russie et ses alliés, ni les USA, l’Otan et l’UE qui lui emboîte le pas. Il faut que cesse les livraisons d’armes françaises, qui alimentent la guerre et empêchent un cessez-le feu.

Cette guerre a accéléré la militarisation dans pratiquement tous les pays, la France étant de ce point de vue un acteur important, tant du point de vue intérieur que du point de vue des ventes d’armes. C’est aussi pour cette raison que nous sommes pour le retrait de la France de l’Otan.

Le mot d’ordre lancé dans les manifestations contre la réforme des retraites : de l’argent pour l’école, la santé, la retraite, pas pour la guerre, sera scandé dans les manifestations du 1er octobre.

C’est bien de cela qu’il s’agit : les milliards d’argent public vont aux monopoles d’armement, notamment au développement de l’armement nucléaire, au détriment des immenses besoins sociaux.

De plus, il y a une entreprise d’embrigadement de la jeunesse, comme on le voit à travers le dispositif du Service national universel. Avec d’autres organisations, dont plusieurs sont présentes aujourd’hui, nous l’avons dénoncé depuis son lancement : il faut exiger son abandon pur et simple.

Nous dénonçons la guerre que mène Israël contre tout le peuple palestinien et que les dirigeants israéliens menacent d’étendre à toute la région.

C’est un génocide, qui touche Gaza et la Cisjordanie. Nous dénonçons la complicité des autorités françaises, qui non seulement ne prennent aucune sanction, mais continuent la collaboration militaire avec Israël.

Enfin, il est indispensable de dénoncer le déni d’indépendance que l’Etat colonial français impose par la force de la justice et des escadrons de gendarmerie aux peuples des colonies, en premier lieu aujourd’hui, au peuple kanak.

C’est pour maintenir la présence militaire, politique et géopolitique de l’impérialisme français dans l’Indo-Pacifique, zone de conflits majeurs entre grandes puissances, que l’Etat français ne respecte pas ses propres engagements consignés dans les accords de Nouméa, qui l’engagent dans le processus de décolonisation.

Soutenir le combat du peuple kanak pour sa pleine souveraineté, c’est aussi agir pour qu’il ne soit pas entraîné dans la logique de guerre dans cette zone de confrontation. C’est aussi lutter pour la paix dans cette région.

Autrement dit, ce qui nous réunit tous aujourd’hui, à Paris et dans plusieurs villes, nos dénonciations et nos exigences, doivent irriguer tous les terrains de lutte.

Et n’oublions pas que nos alliés, ce sont les peuples d’Europe, d’Afrique, du monde qui se battent pour les mêmes objectifs.