Rassemblements de solidarité militante avec le peuple kanak, le 24 septembre

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Rassemblement du 24 sept à la Nation

Paris

Le 24 septembre 1853, l’Etat français « prenait possession » de la Nouvelle Calédonie pour en faire une colonie de peuplement, niant l’existence même du peuple kanak, a fortiori ses droits en tant que peuple premier.

Ce jour est célébré par les anti indépendantistes comme le jour anniversaire du « rattachement de la Nouvelle Calédonie à la France ». Pour le peuple kanak et les organisations indépendantistes, c’est le jour du « deuil du peuple kanak » (depuis 1974). C’est aussi le 24 septembre 1984 qu’a été fondé le FLNKS.

Cette année, 6000 ! militaires, gendarme et policiers ont été déployés, le couvre-feu reste en vigueur, de 22h à 5h du matin, et les rassemblement et manifestations sont interdites jusqu’à la fin du mois, sur toutes les communes du grand Nouméa. Les anti indépendantistes ont organisé des points de rencontres, avec force drapeaux bleu-blanc-rouge, et les indépendantistes ont sorti les drapeaux, organisé des pique-nique, des rassemblements dans l’ensemble de la Kanaky, malgré la militarisation des routes, les verrous renforcés des gendarmes autour de la tribu de Saint-Louis, où deux Kanak ont été tués.

En France, le Mouvement Kanak en France (MKF), le Collectif Solidarité Kanaky (CSK) et les organisations membres, l’Aisdpk… ont appelé à des rassemblements.

A Paris, il a eu lieu place de la Nation, de 17h30 à 19h.

Le sénateur kanak, Robert Xowie s’est adressé aux rangs compacts de militants présents. Plusieurs représentants des organisations se sont exprimés au micro, notamment les représentants de Solidaires, de la CNT et de l’USTKE et ceux des partis et mouvements politiques présents (notamment Ensemble, NPA, PCOF…), des organisations de jeunesse, ainsi que des députés, dont Clémentine Autain, S. Fernandes (LFI) qui a visité Christian Tien à la prison de Lutterbach et R. Arnault (LFI) qui est le premier militant contre lequel Retailleau veut porter plainte en tant que ministre de l’intérieur.

L’exigence de la libération des prisonniers politiques kanak et l’abandon pur et simple de la loi sur le dégel électoral, étaient portés par tous les intervenants. Plusieurs ont également exprimé leur solidarité avec les mouvements qui se développent en Martinique et en Guadeloupe.

Notre camarade a notamment salué le 40ème anniversaire du FLNKS, qui a toujours porté la revendication de l’indépendance de la Kanaky et qui poursuit ce combat en travaillant à l’unité du mouvement indépendantiste. Il a également souligné l’importance du message politique sur l’indépendance de la Kanaky ; une indépendance ouverte, non exclusive, et de l’élargissement du mouvement de solidarité, autour de l’exigence de la libération des prisonniers politiques Kanak.

Strasbourg

Sur la place Kléber, une tonnelle décorée de banderoles, de panneaux, de photos des prisonniers et de drapeaux kanak abritait des tables sur lesquelles étaient proposés journaux, dossiers et livres. Différents numéros de La Forge, le dossier Kanaky, un tract du parti ont été diffusés

Plus de 200 personnes se sont retrouvées autour des banderoles « La colonisation est un crime contre l’Humanité » « Libérez nos Innocents déportés et condamnés injustement »

Au son d’une toutoute, conque traditionnellement utilisée en Kanaky pour appeler aux rassemblements, les prises de parole ont commencé par le SPK67, suivi de nombreuses autres, MRAP, députée NFP, des organisations membres du collectif de soutien . Notre porte-parole est intervenu pour dénoncer les agissements de l’impérialisme français en Kanaky, tout en rappelant les luttes dans les autres colonies françaises, dans les Antilles, en Guyane, dans l’océan indien ainsi que les néo colonies en Afrique pour conclure Vive la solidarité internationale des peuples !  

Des militants et les drapeaux palestiniens étaient présents pour soutenir la lutte du peuple kanak, rappelant leur combat contre une autre colonisation, celle du peuple palestinien. De nombreux jeunes, des militants politiques et associatifs étaient présents.

Le collectif de solidarité avec le peuple Kanak a annoncé les prochains rendez-vous de lutte :

Devant la prison de Lutterbach ;

Au Palais de droits de l’Homme de l’ONU à Genève ;

Et la journée du 2 novembre : conférence-débat, exposition, soirée musicale,