Une cinquantaine d’organisations ont appelé à ce rassemblement à l’initiative de l’AFPS pour soutenir le peuple palestinien et exiger de l’Union Européenne la suspension de l’accord de coopération UE-Israël.
Le rassemblement a réuni plus de 600 personnes venant de divers horizons. Au début de l’événement, de nombreux étudiants d’Unistras (*) sont arrivés groupés en cortège et en scandant des mots d’ordre. Il y avait beaucoup de jeunes motivés, ils étaient près de la moitié des participants.
(*) C’est un Collectif Etudiants de l’université de Strasbourg, notamment de Sciences Po. C’est ce Collectif qui a organisé l’occupation et le blocage du campus et mené activement campagne pour la rupture du partenariat de l’université de Strasbourg avec l’université Reichman de Tel-Aviv en Israël . Le tribunal administratif de Strasbourg a jugé mardi 26 novembre que l’interdiction de la tenue d’une conférence de Rima Hassan par l’Université de Strasbourg était « illégale ». L’eurodéputée et plusieurs étudiants de l’Université de Strasbourg avaient saisi la justice au moment de cette interdiction, le mercredi 20 novembre.
De nombreux militants de diverses associations sont venus d’autres régions, en individuel ou en délégation (Vosges, Lorraine, Côte d’Or, Clermont Ferrand, Lyon, Lille, Nantes, Belfort, Paris…). Le monde associatif, syndical et politique se mélangeait pour dire Stop au génocide, exiger un cessez-le-feu immédiat et réclamer des sanctions contre Israël.
Les Cheminots CGT du secteur fédéral régional (Strasbourg, Mulhouse, Belfort) avaient pris en main la petite restauration. L’UD CGT 67 était également représentée. Des militant-e-s du Collectif de Solidarité Kanaly 67 étaient présents.
Des délégations d’organisations européennes de soutien à la Palestine étaient venues en nombre de différentes villes d’Allemagne (Stuttgart, Mannheim, Sarrebruck, Berlin…), de Suisse, de Belgique, d’Italie et du Luxembourg. BDS Berlin, Palästina-Solidarität Basel, European Jews for Palestine, etc.
Le rassemblement était dynamique, haut en couleurs. Banderoles en plusieurs langues, panneaux et drapeaux. Les mots d’ordre lancés étaient repris fortement.
Sur le camion plateforme les interventions se sont succédées. La présidente nationale de l’AFPS, Anne Tuaillon, a ouvert les interventions. Lana Sadek, du Forum Palestine Citoyenneté a appelé au boycott d’Israël par les institutions universitaires et culturelles et réclamé un embargo total sur les ventes d’armes. Une militante berlinoise, Doris Ghannam, est intervenue dans le même sens. Des eurodéputés ont interpellé la Commission et le Conseil européens déplorant « l’inaction » face au gouvernement Netanyahou. D’autres représentants, italien, belge, ont également pris la parole. L’ambassadrice de la Palestine auprès de l’UE, Amal Jadou, a salué les manifestants et souligné l’importance de leur action qui apporte un message de solidarité et d’espoir pour le peuple palestinien. Les interventions ont été fortement applaudies et des slogans fusaient de la foule des militants.
Notre Parti a tenu une table de presse. Les journaux qui contenaient des articles sur la lutte du peuple palestinien étaient exposés à côté de la déclaration finale de la conférence de la CIPOML en français, anglais et espagnol. Il y a eu beaucoup de discussions, de l’intérêt pour le journal et les positions internationalistes. Une participante a même évoqué Arbeit und Zukunft qu’elle connaissait. Un sentiment fort se dégageait des discussions, celui de la colère face à l‘impunité de Netanyahou. es participants étaient contents du caractère international, européen de ce rassemblement en soutien au peuple palestinien, et de cet acte concret de solidarité.