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Les femmes de chambre grévistes ont le soutien de la confédération CGT, représentée par la secrétaire générale, S. Binet

Dans notre dernière correspondance (1) nous indiquions que la direction de l’hôtel qui avait reçu la déléguée du personnel et la secrétaire de l’UD 92 n’avait rien voulu lâcher. Face à la détermination des grévistes décidé-e-s à poursuivre leur mouvement de grève, la direction a tenté un coup de pression.

Samedi dernier, 5 octobre, elle a fait intervenir la police, pour un prétendu délit « d’agression sonore » ?! L’arrestation et la mise en garde à vue de deux des hommes en grève pendant 5h a soulevé une vague d’indignation.

C’est pour répondre à ces menaces que le vendredi 11 au matin, l’UD CGT du 92 a organisé une conférence de presse en présence de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT et a mobilisé les UL proches, St Cloud, Boulogne, Nanterre, et bien sûr Suresnes. Des militant.e.s sont venus tout droit de leur travail, (l’une après sa nuit de garde à l’hôpital), et des représentant.e.s d’hôtels du même groupe. Des syndicalistes de l’Ephad « La Chênaie », à Suresnes, également en grève, sont venus les soutenir.

La députée EELV du 92 Sabrina Sebaihi, était aussi présente. C’est elle qui s’est déplacée au commissariat lors de la garde à vue des grévistes. Pour la Confédération CGT, Sophie Binet est venue saluer les grévistes et affirmer le soutien à cette lutte dure et courageuse, contre une direction arc-boutée sur son refus de toute concession. Femmes Egalité a pris la parole pour rappeler la demande de reconnaissance et de respect qu’exigent ces femmes, ce qui passe par une reconnaissance salariale. Il faut des négociations maintenant ! La presse était présente et a tendu le micro à ces femmes peu médiatisées. Leur énergie était communicative, avec des mots d’ordre, accompagnés par le tambour et la musique qui agressent les oreilles délicates de la direction.

C’est en costume traditionnel de leur pays d’origine (Mali, Sénégal, Mauritanie, Congo, Comores… avec leur chasuble CGT, que les femmes de chambre et les hommes de cuisine, en grève depuis le 19 août sont aller chercher le chèque de soutien remis par le syndicat.

Leur confiance a été renforcée par la présence et les actes de solidarité exprimés. Nous continuerons à être à leurs côtés pour obtenir justice, et nous rappelons que la solidarité peut aussi s’exprimer en popularisant leur lutte et en alimentant la caisse de grève !

https://www.papayoux.com/fr/cagnotte/greve-femmes-de-chambre-campanile-suresnes

(1) Voir nos correspondances précédentes sur le site, et notre article dans La Forge d’octobre.