Les élections présidentielles se sont tenues dans un contexte de très forte mobilisation populaire avec un rejet massif de la mascarade électorale. Les algériens étaient, encore une fois, plusieurs millions dans la rue le jour du vote. Il a été annoncé une abstention officielle d’environ 60% alors que l’abstention réelle était plutôt de l’ordre de 90% (des fuites internes parlent de 8,7% de participation !). Mais cela n’a pas empêché la mascarade du régime, avec une élection pliée dès le premier tour pour tenter de tourner la page au plus vite.
La présence policière et la répression ont été très fortes le jour des élections, en particulier dans les villes de l’Ouest dont Oran où il y a eu plus de 400 arrestations.
Le « président », nouvelle marionette de l’armée, a anoncé un « dialogue » avec le Hirak et des amendements de la constitution rédigés par des technocrates (désignés par le pouvoir). Si certains secteurs opportunistes ou naïfs sont tentés par le dialogue avec le régime, il semble que le refus de toute compromission s’impose dans le Hirak. Des prises de positions contre tout « dialogue » avec le nouveau gouvernement se multiplient, en rapellant les revendications préalables du mouvement : le départ de l’ancien régime (dont le nouveau président est issu) et la libération de tous les détenus d’opinion.
Solidarité avec le peuple algérien en lutte pour sa liberté !