Bourges : soirée de solidarité avec les prisonniers kanak et leurs familles

La soirée rencontre débat du vendredi 13 décembre à Bourges à l’appel du collectif Solidarité Kanaky 18 en symbiose avec Jacky Vama et la famille de Guillaume Vama prisonnier à Bourges a été de l’aveu de toutes et tous une belle et émouvante soirée de solidarité réussie pour exiger la liberté pour tous les prisonniers politiques kanak. Cette soirée s’est déroulée dans l’Amphithéâtre du Muséum d’Histoire Naturelle.

Les membres du Collectif et des membres de la famille Vama, venus en avion à Bourges pour les fêtes de fin d’année avec les parloirs de la prison, ont décoré la salle et le hall d’entrée d’affiches et drapeaux. Ils ont fixé l’exposition réalisée par Jacky, préparé la table du stand de vente de livres et brochures amenée par Claire Dumas, et préparé de quoi boire et manger. Nombre de kanaks venus en famille, dont des kanaks du Cher, ont pris place dans les gradins bien remplis. Les partis, syndicats et associations ont été cités dans une présentation du Collectif et du déroulé de la soirée de la tribune par Claire Dumas et Mathijs Schoevaert, qui étaient à la tribune avec Jacky Vama, Maître François Roux avocat historique du FNLKS.

Avec le film documentaire « Eloi Machoro le parcours d’un combattant » les participants se sont remis dans l’histoire de la lutte du peuple Kanak. Un riche échange a eu lieu avec la salle dans lequel Maître Roux a apporté son expérience. On a pu voir dans une émission d’une chaine de Nouméa, Guillaume Vama nous démontrer l’enjeu du développement de son entreprise d’agro-foresterie pour préserver la biodiversité et l’environnement mis à mal par l’exploitation coloniale, liant défense de l’environnement avec autosuffisance alimentaire et droit du peuple à l’indépendance. 

Lors du débat, nous avons abordé l’actualité et la solidarité, notamment sur le bras de fer judiciaire engagé sur la question de la libération des prisonniers, avec des avancées en première instance et leur remise en cause en cassation qui a décidé le maintien in fine en prison les militants kanak déportés. Seul un fils Tjibaou, incarcéré à Nouméa a été libéré.

Cette soirée de solidarité autour de l’exigence de la libération de tous les prisonniers politiques kanak, qui fait partie des questions à poser dans le cadre d’une reprise de dialogue, a permis de réaffirmer avec force l’exigence de l’indépendance de la Kanaky.

Intervention de Guillaume Vama, Maître Roux, Mathijs Schoevaert, Claire Dumas

Table de documents