Compte rendu manif du 12 décembre à Toulouse contre les licenciements
Devant les vagues de licenciements et suppressions d’emplois en cours ou celles qui menacent, une mobilisation a été organisée à l’appel de CGT. Partie de l’entrée de Thalès elle s’est poursuivie en périphérie de Toulouse jusqu’à Continental pour finir devant la CARSAT dans le quartier du Mirail.
Étaient présents des travailleurs de Thalès, Airbus Défense Space, Mécachrome, Akkodis, enseignement, FSU, FO. Des représentants d’entreprises des départements voisins notamment la métallurgie Ariège A et D, Tarn, Aveyron avec à Rodez, Bosch, Energie. Des Pyrénées Atlantique la Chimie Toray. Ce cortège a été rejoint par des travailleurs des services publics en fin de manif, la Poste, la santé. Plusieurs élus de France Insoumise étaient présents et ont pris la parole. L’UD annonce 1700 suppressions d’emplois sur le département. Des élèves infirmières en bloc opératoire ont dénoncé la déqualification de leur métier actuellement 3+2 années d’études bientôt 3 seulement ; la Poste aussi va subir des suppressions d’emplois massives notamment chez les travailleurs précaires.
Cette journée fait suite aux mobilisations réussies dans les services publics des 5 et 10 décembre avec un fort pourcentage de grévistes au conseil départemental et à l’éducation nationale, des assemblées générales avec 2000 salariés au conseil départemental qui a annoncé 500 suppressions d’emplois.
Les fortes mobilisations des derniers jours ont permis dans ce secteur de suspendre les coupes sombres dans les budgets de rigueur et surseoir aux licenciements.
Les Cheminots sont en grève reconductible à partir du 12 décembre contre la privatisation du fret.
Si beaucoup se sentent menacés par les licenciements, le ras le bol de la situation d’ensemble provoque de la colère et l’envie de retrouver le tous ensemble public/ privé pour se battre et créer le rapport de force. Avec la préoccupation dans les usines et les services de savoir aussi entraîner plus de collègues dans la lutte.
Notre parti était présent avec son journal et le tract « il faut faire payer les patrons ! ». Ses militants ont eu de nombreux échanges avec les syndicalistes présents.
Le 12 décembre dans le Cher
L’appel de la CGT au niveau national, sur un thème l’emploi et la défense de l’industrie, était peu mobilisateur pour créer un rapport de force. C’est un appel conjoint du Comité de Coordination de la Métallurgie (CCM) et de l’UD CGT 18 qui a appelé à la grève dans la métallurgie et à un rassemblement solidaire public-privé qui a permis de se retrouver à 200 devant le siège du MEDEF et de l’UIMM Val de Loire (département du Cher et du Loir et Cher).
La construction de cet appel s’est faite sur les bases d’un AG du Syndicat des Métaux de Bourges (SMB) et de ses 5 usines, pour élaborer les axes revendicatifs, qui a été suivi d’une AG des syndicats du CCM avec participation du syndicat CGT de Michelin. C’est ce qui a permis d’aboutir à l’appel conjoint CCM-UD CGT 18, pour l’appel départemental à la grève et au rassemblement devant le MEDEF à Bourges, en solidarité avec la lutte des ouvriers de Michelin de Bourges. Il permettait de prolonger la mobilisation du 5 décembre, dans les services publics. Plusieurs UL étaient présentes.
Devant les locaux du Medef, se sont retrouvés des délégations de nombre métallos du Syndicat des Métaux de Bourges, de travailleurs et syndicalistes CGT des secteurs publics et du privé, de la Santé, les cheminots en grève. Il y avait les drapeaux de Solidaires, du SNU, de la Confédération Paysanne, des drapeaux et des militants des différents partis politiques, d’Attac… Une pancarte de la campagne BDS dénonçait les entreprises militaires complices du génocide du peuple Palestinien.
La parole a été donné à notre camarade Mathijs Schoevaert pour l’appel conjoint du Comité de Coordination de la Métallurgie du Cher CGT et de l’UD 18, à une déléguée de la Santé, un délégué CGT de Michelin, qui a informé de l’action de soutien avec le piquet de grève de Chollet pour faire payer au patron le prix fort de la dignité. Un porte-parole des cheminots ayant voté à 10 h en gare de Bourges la reconduite de la grève, a été chaleureusement applaudi.
Tours
La manif du 12 décembre à Tours, certes moins importante numériquement (autour de 500) que celle du 5 pour les services publics, a regroupé des travailleurs du privé autour des cheminots de CGT, FO et SUD avec des travailleurs du public. Les cheminots poursuivaient la grève entamée la veille contre la réforme du fret pour faire en sorte que les cheminots des TER transférés dans des filiales puissent aussi obtenir les mêmes conditions que ceux du Fret SNCF. La Confédération Paysanne avait aussi mobilisé.
Les ouvriers de SKF, les employés de l’hôpital, étaient aux côtés des salariés d’entreprises touchées par des licenciements récemment ou non, comme ceux de Go Sport, ou ceux de la galaxie Mulliez. Le 7 décembre une vingtaine d’employés de Décathlon de Chambray les Tours étaient en grève, scandalisés par le milliard d’€ de dividendes versé à l’actionnaire « Association Familiale Mulliez », alors que les négociations salariales n’avancent pas et que 2400 emplois sont menacés chez Auchan.
Le cortège avait ceci de particulier qu’il comprenait aussi un grand nombre de militants de la CGT Chômeurs venus de toute la France. La CGT Chômeurs tenait son congrès à Tours.
Paris
Petite manif (plus de 3000 militants) sur un parcours court. Les cortèges des UD CGT 94, 95 et 93 se succédaient, et le cortège fourni de l’URIF CGT défilait derrière sa banderole.
Il y avait des cheminots, des travailleurs sociaux et les militants de France travail. Les rangs de la CGT Educ’action étaient les plus nombreux avec un petit cortège jeunes, Les enseignants de l’Ecole des hautes études sociales (Ehess) et de la FSU étaient également présents. Solidaires avait aussi mobilisé, notamment les militants de Sud Rail: un panneau dénonçant l’abandon du fret a été très photographié.