1er Mai en Italie
Comme c’est la tradition, il y a eu plusieurs manifestants dans différentes villes du pays.
Les dirigeants des syndicats l’ont célébré à travers le traditionnel concert-kermesse à Rome, alors qu’à Portella della Ginestra, près de Palerme (Sicile), il y a eu une manifestation, 70 ans après le premier « massacre couvert par l’Etat » (1).
A Milan, il y a eu trois manifestations. l’après midi, des milliers de personnes ont manifesté contre le chômage et la précarité et contre la décision du maire de la ville de laisser les magasins ouverts.
A Turin, il y a eu des affrontements entre la police et des groupes de jeunes qui ont essayé d’entrer dans le parc où étaient prévus les discours des bureaucrates syndicaux. Les jeunes manifestaient pour leurs revendications et contre les conséquences de la profonde crise qui frappe la ville.
Il faut souligner l’importance de l’initiative du meeting des travailleurs à Pamigliano, près de Naples, centre de l’usine Fiat -FCA, organisé par un syndicat de classe. Devant la foule rassemblée, les syndicalistes ont dressé le tableau de la dure situation vécue par les travailleurs : l’accroissement de l’exploitation, la liquidation des droits démocratiques, la transformation réactionnaire de l’Etat et de la société, la politique de guerre impérialiste.
De nombreux travailleurs ont insisté sur la nécessité de reconstruire les instruments culturels et politiques de masse, de la classe ouvrière, pour gagner une société différente et meilleure.
Le meeting a décidé à l’unanimité d’un mobilisation à l’occasion du procès contre la Fiat, pour la répression à l’égard des femmes travailleuses, et, sur la base de notre proposition, il a été décidé de convoquer une assemblée ouvrière nationale, à l’occasion du centième anniversaire de la révolution d’Octobre.
De nos camarades de le la Plate forme Communiste d’Italie (http://piattaformacomunista.com/)
(1) Le 1 mai 1947, des fascistes ont tué 11 participants à la fête du 1er mai et en ont blessé gravement 27 autres. Cette fête était organisée par le front démocratique populaire (PCI-PSI) qui venait de gagner les élections régionales en Sicile. Ce massacre visait à terroriser la population. Jusqu’aujourd’hui, cette affaire est couverte par le « secret d’Etat ».