Grand succès du meeting unitaire du 18 décembre

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Meeting du 18 décembre nés ici ou venus d'ailleurs, égalité des droits pour toutes et tous

Salle comble, mercredi 18 décembre, à la bourse du travail, pour le meeting « né.es ici, venu.es d’ailleurs, l’égalité des droits pour toutes et tous ».

Les travailleurs et les travailleuses sans-papiers étaient très nombreux, très mobilisés, très combattifs. Ce meeting venait prolonger la manifestation du 14 décembre, dont toutes les organisations qui y ont appelé se sont retrouvées à l’occasion de la journée internationale des migrants.

Les représentants des collectifs de sans-papiers, du collectif des jeunes mineurs isolés étrangers (les jeunes du parc de Belleville), de l’organisation Femmes égalité, des « femmes en lutte du 93 », des étudiants sans-papiers, la représentante des femmes de chambre de Campanile en grève avec la CGT, un représentant de l’UL CGT de Bobigny, les travailleurs sans-papiers grévistes de Chronopost, soutenus par Solidaires… , se sont succédé au micro au cours de la première partie de ce meeting réussi.

Ce furent des interventions de lutte, appelant à l’unité autour des exigences de régularisation, de l’accès aux droits, de la dénonciation de la répression policière, du racisme… Les plus ancien.nes ont rappelé les grandes grèves de 2008-2009, pour appeler à s’organiser dans les syndicats, pour poursuivre le combat aujourd’hui. Le slogan « Ils vivent ici, ils bossent ici, ils restent ici, régularisations des travailleurs, des travailleuses sans-papiers » a été souvent scandé. Les jeunes ont appelé au soutien de tous à leur lutte, qui se poursuit à travers l’occupation du théâtre de la Gaieté ; les femmes ont rappelé que de très nombreuses travailleuses sans papiers occupent les emplois mal payés, non reconnus mais essentiels à des pans entiers de la société, comme l’aide à la personne et qu’elles constituaient la moitié des migrants qui cherchent à franchir les frontières de plus en plus hautes. Toutes et tous ont dénoncé la loi immigration de plus, celle que Rétailleau (la 30ème loi) est en train de préparer, qui criminalise tous les étrangers, leur pourrit la vie et ferme la porte aux régularisations, et au renouvellement des titres de séjour, en fermant les guichets des préfectures.

Cette partie a été clôturée par une forte Internationale, venue rappeler que ces travailleurs et travailleuses font partie de la classe ouvrière, dans un pays impérialiste qui prône les droits démocratiques mais ne les reconnaît pas à ceux et celles qui contribuent à l’économie du pays.

La deuxième partie a donné la parole aux représentantes de la LDH, de Desinfox migration (sur les thèses mensongères sur l’immigration) de la Cimade (sur les OQTF qui se multiplient), de l’Anafe (sur les centres de rétention et la politique européenne anti immigré). La représentante des Commissions Ouvrières de Catalogne (CC OO) a apporté une dimension internationale de ce combat. Toutes ces interventions concrètes, argumentées, ont été suivies avec attention par le public qui est resté jusqu’à la fin.

Tou.tes les représentant.es des organisations sont monté.es sur scène, pour clore ce meeting qui aurait pu se prolonger encore longtemps, vu l’atmosphère de lutte pour la dignité et l’égalité des droits, de solidarité qui régnait dans cette salle. Une déclaration finale a été lue à plusieurs voix, soulignant entre autres la nécessité de poursuivre ce travail unitaire.