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La « rentrée » autour de l’exigence d’augmenter les salaires

Editorial du n° 642

Ce journal de rentrée est résolument placé sous le signe de la mobilisation, des grèves pour les salaires, avec l’appel à faire du 29 septembre un rendez-vous pour continuer à poser cette exigence avec plus de force ; ouvriers, travailleurs et travailleuses du privé et du public, jeunes, retraités…

Cette question est posée partout, comme le montrent les grèves massives qui secouent le Royaume Uni, le pays où l’oligarchie est allée le plus loin en Europe dans la mise en œuvre du néolibéralisme. Avant de développer davantage, il faut souligner deux questions qui ont marqué cet été.

Il y a les mégafeux et les conséquences du changement climatique, avec la sécheresse qui décime les élevages. Les premiers, fortement médiatisés, montrent que la grande propriété privé des forêts génèrent des profits considérables, mais que les risques qui en découlent – les incendies – sont « socialisés » -services de lutte contre les incendies, ONF – et soumis aux dogmes de la politique néolibérale, synonyme de réductions des emplois et des moyens et privatisations. Voilà donc un nouveau pan de l’activité économique et sociale qui montre les ravages causés par le système capitaliste impérialiste. Il illustre également que ces services publics ne tiennent encore que grâce aux personnels : la santé publique, a certes « tenu » encore cet été, mais ce n’est pas grâce au « tri par le 15 », qui remet en cause l’accès égal aux soins pour tous. Les travailleurs de la santé ont rendez-vous le 29 septembre et le 11 octobre.

Quant aux conséquences du changement climatique et le « capitalisme vert » sensé y remédier, il devient de plus en plus évident que la domination des monopoles de l’énergie qui profitent entre autres de la guerre en Ukraine pour accroître leurs profits, sont partie intégrante du « problème ». La mise à l’arrêt des centrales nucléaires illustre l’impasse très coûteuse et dangereuse du choix du nucléaire revendiqué par Macron et le lobby électro nucléaire.

La question centrale des grèves pour augmenter les salaires

Des grèves pour les salaires, y compris durant ces mois d’été, ont été lancées dans des entreprises, où c’est souvent la première depuis des années. En face, les patrons ne veulent pas céder : ce sont des grèves dures, qui ont besoin de la solidarité, notamment celle des travailleurs des autres entreprises locales, qui parfois leurs sont liées et qui font elles mêmes souvent partie de grands groupes.

Les patrons qui ne veulent rien céder – ou alors que des miettes – sont encouragés au plus haut niveau, par le grand patronat et son syndicat, le Medef, qui dit « pas touche à nos profits », et par le président qui a banni l’augmentation des salaires et des pensions de son vocabulaire. Sa « petite phrase » sur « la fin de l’insouciance et de l’abondance » donne le ton. Traduction immédiate : les hausses des prix des carburants, de l’électricité, de l’alimentation, des frais de rentrée scolaire, de la maternelle à l’université… vont continuer. « Il faudra se serrer la ceinture de plusieurs crans » nous dit ce « président des crises » qui dramatise constamment la situation pour attiser la peur. La mobilisation de la classe ouvrière, des masses travailleuses, d’une partie de la jeunesse, qui prend corps autour des grèves pour les salaires ouvre des perspectives pour un mouvement de plus grande ampleur.

Patronat et gouvernement sont d’accord sur un autre point important et urgent à résoudre ; ce sont les « besoins » des entreprises qui doivent dicter la politique de l’emploi et la gestion du chômage. C’est la grande réforme du quinquennat que le gouvernement veut faire passer : elle touche l’assurance chômage et la structure Pôle Emploi, mais a également des conséquences dans le domaine de l’enseignement, notamment l’enseignement professionnel.

Le « prix de la liberté »

L’autre « petite phrase » sur « le prix de la liberté », fait évidemment référence à la guerre en Ukraine, à laquelle participe l’impérialisme français. Macron laisse entendre qu’il faudra s’y engager davantage et augmenter le budget de guerre (+ 3 milliards dans le prochain budget, pour atteindre les 50 milliards en 2025 !), « sans creuser le déficit », c’est-à-dire, en rabotant les budgets sociaux. Les « marches pour la paix » du 21 septembre seront l’occasion de renforcer l’opposition populaire à cette guerre, à la militarisation et de rappeler que le combat pour la paix et la solidarité entre les peuples inclut celui contre la politique de pillage et de guerre en Afrique, menée par l’impérialisme français.

La dénonciation de la guerre inter impérialiste en Ukraine grandit dans le monde. En Europe, le Camp international anti fasciste et anti impérialiste qui s’est tenu en Autriche, a largement discuté de ces questions. Les jeunes de l’Union des jeunes révolutionnaires qui sont allées au camp en Autriche l’avaient préparé durant leur week-end annuel dont le thème central a été : « ni chair à patrons, ni chair à canons ». En Amérique latine, les rencontres réalisées en Equateur (le séminaire international sur les « problèmes de la révolution en Amérique latine » et la rencontre des partis marxistes léninistes (membres de la CIPOML), ont porté sur cette question, en liant ce combat à celui pour la transformation révolutionnaire.

Rendez vous dans la rue, le 29 septembre !