Le choc de la dissolution décidée par Macron, a provoqué une mobilisation très importante des masses populaires qui sont sorties partout dans la rue, le 15 juin. La possibilité d’un nombre important de députés RN, alliés à des LR ciottistes, est insupportable ! Faire barrage au RN, en votant pour des candidats du « nouveau front populaire » qui a appelé à ces manifestations, apparaît comme un acte minimum mais indispensable.
Ce nouveau « pari » provocateur de Macron est venu en rajouter à la colère contre celui qui continue à appliquer a politique anti ouvrière et anti populaire, au service des monopoles, des patrons, des riches, comme on le voit dans l’annonce du décret anti-chômeurs sur la réforme de l’allocation chômage. Comme on le voit également au niveau international, où il continue à promouvoir une UE réactionnaire, néo libérale et belliciste.
Le message : « on ne veut pas du RN », Macron et ses soutiens essaient de le couvrir par une campagne de dénigrement du Nouveau Front Populaire et des partis qui l’ont lancé.
C’est devenu le principal ennemi de Macron, des dirigeants de la droite qui n’ont pas suivi Ciotti, de nombreux grands patrons qui montent au créneau… qui distillent l’idée que RN et Nouveau Front populaire, c’est le même danger.
Ils dénoncent les mesures du programme de cette alliance électorale qui reprend la plupart des exigences qui ont été portées toutes ces dernières années par des millions de manifestants, des milliers de luttes, de grèves… ce qui montre bien qu’il faudra rehausser le niveau des mobilisations pour les imposer. Il faut maintenir ces exigences, dans la mobilisation, dans la rue, y compris celles qu’il ne reprend pas ou qu’il formule de façon non acceptable (l’envoi d’armes en Ukraine ou la condamnation du Hamas…).
En attendant, il faut faire en sorte que le RN et ses alliés aient le moins de députés possible et cela passe par voter pour les candidatures unitaires que ce rassemblement présente. Faisons déjà ce travail et nous verrons la situation qui se présentera pour le deuxième tour pour nous déterminer.
Ce qu’on peut dire déjà, c’est que notre position que les camarades ont diffusée dans les manifestations du 15, a été bien accueillie.
Ce samedi 15 juin, la Place de la République, point de départ de la manifestation unitaire – syndicats, associations, partis politiques – contre l’extrême droite était noire de monde. Enormément de monde dans le cortège parti de la place pour rejoindre Nation en passant par Bastille mais aussi dans le second cortège qui, lui, est passé par le boulevard Voltaire.
Derrière la banderole unitaire de l’Intersyndicale, l’UNSA ouvrait la manifestation. Les ballons des différentes unions départementales de la CGT suivaient séparés les uns des autres par des masses de manifestants-es. Dans cette première partie de ce cortège défilaient également la FSU, Solidaires, la CFDT et FO, suivis par les associations démocratiques en cortèges fournis notamment celles venant en aide aux migrants et aux populations les plus fragiles (La Cimade, Emmaüs solidarité…), l’organisation de Femmes Egalité…
Enormément de jeunes, mais aussi des familles s’étaient donné rendez-vous pour exprimer leur refus du RN et leur crainte de voir les députés du RN arriver encore en plus grand nombre à l’Assemblée nationale à l’issue du premier tour des élections législatives du 30 juin. Sur des centaines de cartons brandis à bout de bras, des tas de mot d’ordre, tous plus inventifs les uns que les autres pour dire non au Rassemblement national et appeler à aller voter le 30 juin.
Dans cette partie de la manifestation, les camarades du parti ont largement diffusé le tract donnant notre analyse de la dissolution et notre consigne pour le 1er tour : tout faire pour que le RN et ses alliés aient le moins d’élus possibles avec pour consigne de voter pour les candidats uniques se présentant sous la bannière « Nouveau front populaire ».
Avec drapeaux, le bloc des camarades du parti a défilé avec les militants-es et sympathisants de la CGT jusqu’à Nation.
10 000 personnes ce sont les chiffres annoncés par la CGT pour le cortège syndical et politique. Une manifestation massive, colorée, animée.
La banderole intersyndicale (CGT – CFDT- Solidaires – FSU – UNSA) « Résistance » ouvrait la manif suivie de la banderole du Nouveau Front Populaire et du camion sono CGT. Venaient ensuite les organisations syndicales, politiques, démocratiques et associatives : collectif « Nous ne crèverons pas au boulot », drapeaux de la Confédération Paysanne, DIDF, Attac, Enseignants, banderole des Avocats de France, Amnesty International, drapeaux palestiniens, etc. Le cortège jeune, très dynamique, derrière la banderole « Strasbourg antifasciste » a été remarqué et apprécié. Des chants antifascistes, slogans contre l’extrême droite, contre Macron, et aussi pour la retraite à 60 ans et les salaires, pour la défense des droits acquis, comme l’IVG, la PMA, etc. Des pancartes imaginatives et originales. Une ambiance offensive, tous contents d’être ensemble, aussi nombreux, et unis pour une même cause, combattre le RN et le fascisme. Beaucoup disaient que ce n’était que la première.
La manifestation a démarré vers 14h de la place de la République, a traversé les boulevards pour aller rejoindre la Marche pour la Visibilité, place de l’Université. La Marche pour des Visibilités, prévue ce samedi là, a rassemblé elle aussi quelques milliers de personnes. Elle était festive et aussi politique : De nombreux panneaux et mots d’ordre contre le RN, la fascisation, « le RN liberticide pour les minorités », etc. Toute l’après-midi, les slogans contre l’extrême droite communs aux deux cortèges se sont faits entendre dans les rues de Strasbourg.
Les discussions étaient denses, nos tracts bien accueillis, surtout les autocollants sur le « capitalisme broyeur de vie ». La Forge s’est vendue et les camarades ont invité à venir au prochain rendez-vous politique de La Forge pour débattre et voir les actions ensemble.
Plusieurs dizaines de milliers de manifestant se sont mobilisés samedi 15 à Toulouse et dans la région, contre le RN et la réaction. Parmi eux beaucoup de jeunes qui ont insufflé du dynamisme à la manifestation. Dans les rangs régnait un esprit d’unité et d’ouverture que nous avons pu constater lors de la diffusion de notre tract et de notre autocollants « capitalisme broyeur de vie… ».
Le cortège CGT était le plus conséquent ; celui de l’intersyndicale éducation (CGT Educ, FSU) a rassemblé des forces, attirées par les slogans et les chants. Parmi les banderoles d’entreprises on a noté celle d’Airbus. La recherche, ainsi que les hospitaliers étaient également présents avec leur banderole. Au point d’arrivée de la manifestation, les participants ont entonné l’Internationale.
Nous nous nous sommes regroupés avec des ami-e-s pour manifester ensemble avec drapeaux et panneaux. Des camarades ont diffusé 500 tracts très bien accueillis, mais malheureusement insuffisants pour couvrir l’ensemble des cortèges ! Plusieurs exemplaire du journal La Forge ont été vendus à des militants syndicalistes de notre connaissance mais également à de nouveaux lecteurs.
Carcassonne
Le 15 juin plusieurs milliers de personnes ont manifesté contre l’extrême droite dans les rues de Pau. Le cortège était particulièrement fourni, notamment avec un grand nombre de jeunes, témoignant de leur inquiétude face à la montée du RN et des idées réactionnaires. L’esprit n’était pas à la résignation, mais plutôt à la lutte et à l’espoir. A la fin de la manifestation un certain nombre de manifestants ont entamé pendant de longues minutes, sans jamais vouloir s’arrêter et sans faiblir, des slogans hostiles au RN et à Macron.
Parmi les drapeaux des différentes organisations politiques et syndicales on a vu de nombreux drapeaux palestiniens. Un rassemblement s’est tenu à 15h devant la Préfecture pour dénoncer de nouveau la politique criminelle et génocidaire d’Israël et exiger un cessez le feu immédiat.
A Tours, comme ailleurs, l’annonce de dissolution de l’Assemblée et l’éventualité d’une majorité Rassemblement national à l’Assemblée a fait l’effet d’une déflagration. Le mercredi 12 juin, une manifestation quasi-spontanée contre l’extrême-droite s’est tenue avec une majorité de jeunes. 2500 personnes ont défilé pendant deux bonnes heures dans le centre-ville. Des passants ou des gens en terrasse applaudissaient. Il y avait des drapeaux palestiniens, et des slogans pour la Palestine ont été repris. Les discours des organisations politiques étaient axés sur la nécessité d’un nouveau front populaire. Notre parti a diffusé le tract : « La réponse à la montée de la réaction : rehausser le niveau des combats et des résistances ouvrières et populaires ».
Le samedi 14 au matin, à l’appel de l’intersyndicale et d’organisations politiques une nouvelle manifestation a eu lieu avec autant de participation mais avec la présence d’autres manifestants-es. Devant, avec les syndicats CGT, CFDT, FO et FSU on retrouvait un cortège de travailleurs-euses qui exprimaient leurs inquiétudes sur le programme du RN et derrière la banderole de Solidaires, une forte présence de jeunes avec des slogans antifascistes.
Dans ce contexte, la Marche des fiertés l’après-midi a eu un énorme succès avec 5000 participant.es, jeunes pour la plupart, scandant des mots d’ordre contre l’homophobie mais aussi contre l’extrême droite.
Un point fixe a été tenu comme chaque samedi pour le soutien au peuple Palestiniens. La manif hebdomadaire pour la Palestine avait rassemblé une centaine de personnes la veille au soir.