Manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

De mémoire de militant, il y a longtemps qu’il n’y avait pas eu autant de monde à la manifestation annuelle devant la prison de Lannemezan (65) pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Plus de 2000 personnes se sont massées devant la prison malgré la pluie et le froid. Le cortège, parti de la gare, s’est élancé au son de « Libérez Gaza, libérez Georges Abdallah » ou encore « Israël assassin, Macron complice ». Des bus sont venus de Paris, Bordeaux, Toulouse, Marseille et même de Belgique. 

Cela fait désormais 40 ans que ce militant communiste libanais, membre des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), a été arrêté et qu’il croupi dans les geôles de l’État français. Condamné à la réclusion à perpétuité en 1987 -pour complicité d’assassinat de deux « diplomates » américain et israélien à Paris- à l’issue d’une parodie de procès, il est libérable depuis 1999. 

Depuis 25 ans, toutes ses demandes de libération conditionnelles sont rejetées ou invalidées faute d’un arrêté d’expulsion vers le Liban (comme ce fut le cas en 2013). Les États-Unis et Israël font pression depuis des années pour que jamais il ne sorte vivant de prison. Plus vieux prisonnier politique de France et d’Europe, Georges Ibrahim Abdallah, est condamné de fait à une peine de mort lente qui ne dit pas son nom. Une nouvelle demande de libération a été faite et le résultat sera connu le 15 novembre.

C’est pour appuyer cette demande que de nombreux militants et sympathisants de la cause palestinienne sont venus à Lannemezan pour apporter leur soutien à un homme qui est resté, malgré les années et les pressions de toutes sortes, un militant infatigable de la lutte anti-impérialiste, qui n’a jamais renié son engagement et ses luttes. Dans le contexte sombre du génocide en cours à Gaza et de la nouvelle invasion du Liban par Israël, il est un symbole de la résistance des peuples palestiniens et libanais en lutte contre l’impérialisme et le sionisme. 

De nombreuses prises de parole ont eu lieu devant la prison pour signifier le caractère honteux et barbare du maintien en détention de George Ibrahim Abdallah, mais aussi pour dénoncer les massacres et les bombardements terroristes de l’État israélien.  Sylvie Ferrer, députée des Hautes-Pyrénées et Andrée Tauriny, députée LFI de la Loire étaient présentes aux côtés des manifestants. De nombreuses organisations politiques (NPA, PCF, FI, ANC, Révolution permanente…etc) syndicales (CGT, Solidaires, FSE…etc) ou associatives (AFPS, collectifs divers en soutien à la Palestine…etc) étaient représentées. Les camarades du parti de Pau étaient présents au côtés de l’AFPS de Pau pour diffuser tracts, flyers, autocollants.