Alors que la rentrée scolaire s’annonçait chaotique, du fait du manque de profs (3000 postes vacants aux concours externes), des classes surchargées, et que les enseignants sont très remontés contre les annonces fausses d’augmentation des salaires, Gabriel Attal ministre de l’éducation nationale a consacré l’essentiel de sa conférence de rentrée et de ses interventions publiques à détailler sa mesure phare : l’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires.
C’est une grossière provocation à connotation islamophobe, destinée à favoriser les surenchères réactionnaires et à créer une polémique de diversion et de division.
Mettre en avant une question vestimentaire comme le signe d’une islamisation de l’école publique, et cibler des jeunes filles de confession musulmane ou supposée l’être comme les vecteurs de cette entreprise, c’est stigmatiser la communauté musulmane.
C’est pourquoi, nous dénonçons l’interdiction de cette robe longue et ample, portée par un nombre restreint de jeunes filles (à peine 150 établissements concernés pour 60 000 dans tout le pays).
Nous sommes solidaires des parents, enseignants, élèves… qui se battent pour que l’école publique ait les moyens d’accueillir et de former tous les jeunes des milieux populaires.
Nous appelons à faire des manifestations du 23 septembre, « Pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques » une démonstration populaire, de force, d’unité, exprimant notre volonté à poursuivre ensemble ce combat.